Infos pratiques
Difficulté : Très difficile (variantes plus simples possibles)
Départ : Parking Les Baudes. Voir sur Google Maps
Distance et temps : 10,2 km – 4h45
Dénivelé : 1330 m positif
La rando
Depuis le parking, nous suivons le chemin carrossable en direction du refuge de « Bounavau ».
Nous montons en pente très douce à travers des pâturages jusqu’à une maison que nous rejoignons après 800 mètres de marche. Ici, un panneau en bois nous indique de tourner à gauche en direction de « Bounavau ». Le chemin devient un sentier de montagne qui nous fait rapidement entrer dans la forêt. Nous montons davantage qu’avant et passons quelques petites marches faites par des cailloux.
Lorsque les arbres se font plus éparses, nous apercevons le refuge et nous terminons la montée pour le rejoindre à travers un nouveau pâturage face au « Vanil Noir » (il est possible, sur ce tronçon, de choisir entre deux sentiers représentés par un lièvre ou une tortue… à chacun de suivre celui qui lui semble le plus adapté). Nous arrivons au refuge de « Bounavau » (1636m) après environ 2 km de marche. A partir de là, nous suivons la direction du « col de Bounavaletta ». Le sentier monte gentiment et nous fait traverser un pâturage jusqu’à l’alpage de « Bounavaletta ».
Une fois à l’alpage, nous nous trouvons presque au pied des falaises du « Vanil Noir ». Là, nous tournons à gauche afin d’entreprendre la montée au col. Celle-ci est bien plus raide que ce que nous avons fait précédemment. Le sentier monte, en petits lacets, à travers le pâturage et nous conduit au col de « Bounavaletta » (1996m) après 3,3 km de marche.
Nous suivons maintenant la direction du « Vanil Noir ». Le sentier devient une voie alpine et est donc indiqué par des marques « blanc-bleu-blanc ». Le sentier monte dans la paroi rocheuse et nécessite d’avoir le pied sûr. Plus nous avançons, plus il devient escarpé.
Dans quelques passages, l’utilisation des mains peut s’avérer rassurante étant donné que nous sommes très près du vide.
Environ 500 mètres après le col de « Bounavaletta, le sentier nous fait contourner la montagne et nous arrivons juste en-dessous de la « Tête de l’Herbette ». Le plus gros du dénivelé est fait (un peu plus de 900 mètres positif) mais la partie la plus engagée reste encore à venir. Le sentier que nous allons prendre maintenant longe d’abord quelques falaises.
Puis, nous traversons des lapiaz. Nous avançons tout d’abord à plat en suivant les nombreuses marques peintes sur les cailloux.
Une fois que le sentier se remet à monter, nous nous retrouvons sur un tronçon à nouveau bien engagé. Certains passages nous obligent à nous aider des mains pour escalader les rochers à travers lesquels le sentier passe.
Après avoir franchi un premier passage équipé d’une corde qui ne présentait pas une trop grande difficulté, nous en passons un deuxième bien plus long et plus exposé. En effet, sur une courte partie, lors de laquelle nous redescendons un petit peu, nous sommes presque dans le vide. Après celle-ci, nous remontons en suivant encore un câble mais nous sommes nettement moins dans le vide.
Enfin, nous terminons en suivant la crête où il est possible de s’éloigner quelque peu du bord et nous rejoignons le sommet du « Vanil Noir » (2389m) après 4,8 km de marche.
De là, nous continuons notre chemin. La descente que nous allons réaliser demande, à son tour, une grande concentration. Après un court passage où nous ne sommes pas trop près du vide, nous arrivons très vite sur un sentier exposé. Celui-ci nous fait longer la face du « Vanil Noir » et une chaîne est installée sur toute sa longueur. Il est important de bien se tenir et, dans certains passages, de descendre en arrière afin de mieux s’assurer. Il est capital d’aller doucement afin de ne faire aucun faux pas.
Une fois qu’il n’y a plus de chaîne, nous suivons encore la crête pendant quelques centaines de mètres avant de rejoindre un col au lieu-dit « Plan des Eaux » (2239m) après 5,4 km de marche totale. Là, nous décidons de monter au « Vanil de l’Ecri » et continuons tout droit.
Le sentier n’est plus une voie alpine et est indiqué par des marques « blanc-rouge-blanc ». Nous montons assez rapidement jusqu’au sommet que nous atteignons environ 450 mètres après le col.
Le sentier pour nous y mener est nettement plus facile que ceux que nous avons parcourus précédemment. Une fois le sommet du « Vanil de l’Ecri » atteint (2376m), nous redescendons jusqu’au col par le même chemin.
Cette fois, nous suivons la direction de la cabane de « Bounavau » par « Bounavaletta ». Le sentier continue à être indiqué par des marques « blanc-rouge-blanc » mais requiert tout de même une grande attention. En effet, la descente est à nouveau assez exigeante et demande d’être concentré. Au cours de la première partie, nous passons par de nombreuses marches faites par les rochers et, quelques fois, il est nécessaire de s’aider des mains pour les passer. Autour de nous, la paroi est encore abrupte et il est important de ne pas glisser.
Dans la deuxième partie, le sentier devient moins accidenté mais de nombreux petits cailloux le rende glissant et nous obligent donc à poursuivre tranquillement notre descente afin de ne pas tomber.
Après 7,8 km, nous arrivons à nouveau à l’alpage de « Bounavaletta ». Nous tournons à gauche pour nous rendre au refuge de « Bounavau » en suivant le même sentier que nous avons emprunté plus tôt. Puis, nous continuons notre descente jusqu’au parking par le même chemin qu’à la montée.
Variantes possibles
Pour les personnes qui ne souhaitent pas parcourir le « Vanil Noir » mais qui ont tout de même envie de découvrir cette région, nous vous encourageons à monter jusqu’au refuge de « Bounavau ». L’aller-retour fait environ 4 km et offre un objectif gourmand ;-). Pour ceux qui veulent en faire un peu plus, il est possible de continuer jusqu’au col de « Bounavaletta » ce qui en ferait, selon nous, une randonnée de niveau moyen.
Pour les randonneurs qui souhaitent avoir une vue à 360° mais qui ne se sentent pas à l’aise sur des sentiers très engagés, il est possible de monter jusqu’au « Vanil de l’Ecri » en empruntant le sentier que nous avons réalisé en descente. Dans ce cas, la randonnée se fait en aller-retour (à la montée, depuis l’alpage de « Bounavaletta », il faut tourner à droite). C’est une randonnée difficile qui offre sa part de dénivelé, de concentration et de paysages magnifiques.
Enfin, pour ceux qui ne souhaitent faire que le « Vanil Noir », il est évidemment possible, une fois au lieu-dit « Plan des Eaux », de ne pas monter au sommet du « Vanil de l’Ecri ». Cela écourte la randonnée d’un peu moins d’un kilomètre.
Et si c’était à refaire…
Et bien, nous ne changerions rien. Cela ne nous arrive pas souvent lorsque nous entreprenons un sommet mais là le soleil était au rendez-vous et la vue, une fois en haut, était donc totalement dégagée. Nous sommes très contents d’avoir réalisé cette boucle dans ce sens et nous la referions de la même façon. Lorsque nous avons préparé notre itinéraire, nous avons vu que quelques personnes réalisent la crête depuis la « Tête de l’Herbette ». Bien que nous aimions beaucoup les sentiers engagés, nous ne nous serions pas lancés. En effet, nous avons trouvé le sentier officiel déjà bien assez exigeant sans en rajouter. Nous ne voulions pas nous mettre en danger. Cela ne nous arrive pas souvent, mais, dans certains passages, nous nous sommes sentis peu à l’aise. C’est une randonnée à ne pas prendre à la légère et il est important de l’entreprendre en étant en pleine forme pour en profiter pleinement.