Infos pratiques
Difficulté : Très difficile (variantes plus faciles possibles)
Départ : Un petit parking dans un virage peu avant le « Passo Falzarego » en venant de Cortina. Un bâtiment rouge se trouve sur le parking. Voir sur Google Maps
Distance et temps : 15.9 km – 5h45
Dénivelé : 1210 m positif
Carte : LagirAlpina – N° 21 – Dolomiti Ampezzane
La Rando
Le sentier n°412 commence au bout du parking, près de la maison. Nous suivons la direction du « Forcella Col dei Bos » et du « Val Travenanzes » indiquée par des panneaux. Après avoir traversé un champ, le sentier nous fait monter gentiment à travers la forêt pendant environ 700 mètres. Lorsque nous rejoignons un chemin carrossable, nous tournons dessus à droite. A peine 150 mètres plus loin, nous arrivons à la hauteur de plusieurs panneaux (2006 m). Maintenant, nous suivons le sentier n°402, toujours en direction du « Forcella Col dei Bos » et du « Val Travenanzes ». Nous montons sur le chemin carrossable en pente douce.
Après environ 2 km de marche totale, nous arrivons à une intersection au lieu-dit « Rozes » (2176 m). Nous continuons toujours à suivre le sentier n° 402, sur un large chemin carrossable, en direction du « Forcella Col dei Bos » et de la « Ferrata Lipella ».
Environ 400 mètres plus loin, après avoir passé une barrière, le chemin devient un petit sentier. Il se met à monter de manière un peu plus soutenue pour nous conduire jusqu’au « Forcella Col dei Bos » (2290 m) que nous rejoignons environ 400 mètres plus loin. Un de nos objectifs du jour étant de réaliser les « Gallerie del Castelletto », avant d’entreprendre le tour complet du « Tofana de Rozes », nous tournons ici à droite sur le sentier n°404.
Le sentier commence par monter tranquillement dans des pâturages. Puis, environ 600 mètres après avoir quitté le sentier n°402, nous arrivons dans du pierrier. Le sentier pour les galeries monte à gauche à travers les cailloux. Les marques indiquant la direction à suivre sont délavées et nous devons donc être bien attentifs pour trouver notre chemin. Peu avant d’arriver sous les parois du « Tofana de Rozes », des rondins de bois ont été installés pour soutenir le chemin. Lorsque nous arrivons à la hauteur des parois, après environ 3,7 km de marche totale, nous tournons à gauche. Un sentier part également sur la droite mais il ne faut pas le suivre pour réaliser les galeries. Après avoir longé la paroi, en montant un petit peu pendant moins de 100 mètres, nous arrivons au pied des galeries.
Afin de se rendre dans les galeries et de les traverser en sécurité, il est plus prudent d’être muni du matériel de via ferrata. Nous passons donc tout le matériel nécessaire est commençons à monter grâce aux aménagements mis en place. Ceux-ci nous font suivre les restes de l’ancienne via ferrata qui ont été laissés en place (bouts d’échelles, barreaux, …).
Après une courte montée qui se termine par une échelle, nous entrons dans les galeries. La lampe frontale est obligatoire car aucune lumière n’est mise en place. Les galeries ont néanmoins été aménagées avec des escaliers et un câble afin d’en sécuriser la traversée. Une fois à l’intérieur, nous réalisons à quel point le travail dans un tel environnement devait être éprouvant. Notre parcours dans ce boyau est long d’environ 300 mètres.
Peu avant la fin de la galerie, nous arrivons à une intersection. Ici, soit il est possible de sortir de la galerie en direction de la « Via Ferrata G. Lipella », soit nous pouvons continuer à monter. Nous choisissons la deuxième possibilité et atteignons le haut des galeries. Cette dernière partie est moins bien aménagée que le reste. A la fin, un étroit passage nous permet de sortir. Nous nous retrouvons maintenant sur un passage « attrezzato » pour lequel nous sommes bien contents d’avoir notre matériel de via ferrata. Celui-ci ne dure pas plus de 200 mètres mais est assez exigeant, surtout dans la partie qui redescend vers le sentier car elle est malheureusement mal aménagée. Selon nous, ce passage fait partie de la via ferrata mais n’est pas indiqué comme tel.
Une fois le passage « attrezzato » terminé, nous descendons quelque peu à travers un pierrier pour rejoindre un sentier. Celui-ci arrive des galeries. Il s’agit de la sortie qui était indiquée « Via Ferrata G. Lipella ». Nous tournons à droite afin de ne pas revenir dans les galeries et continuons à descendre à travers le pierrier pour rejoindre un petit col en contrebas (attention à ne pas emprunter le sentier conduisant à la via ferrata). Cela fait environ 4,3 km que nous marchons lorsque nous y arrivons.
A partir d’ici, nous suivons les marques blanches et rouges pour continuer notre descente à travers le pierrier. Celle-ci est très bien indiquée mais elle n’est pas vraiment aménagée et peut s’avérer glissante à certains endroits. Il est donc important d’avoir le pied sûr. Plus bas, lorsque le sentier se met à tourner plus fortement à gauche afin de contourner « Il Castelletto », nous passons un nouveau passage « attrezzato » équipé de câbles.
Après avoir passé encore trois courts passages câblés afin de nous aider à descendre, nous rejoignons un nouveau pierrier. Petit à petit, le sentier devient moins exigeant et nous conduit à travers les vestiges de la première guerre mondiale. Autour de nous s’élèvent de nombreux blocs de rochers qui se sont décrochés de la paroi. Un grand nombre d’entre eux ont été taillés par les soldats afin de leur servir d’abris. Des marques nous indiquent le chemin à suivre à travers ce pan de l’histoire. De temps à autre, nous sortons du sentier pour entrer dans certains de ces abris.
Après environ 5,1 km, nous sortons de ces vestiges et rejoignons le sentier n°404, un peu plus loin que là où nous l’avons quitté pour entreprendre la boucle des galeries. Là, nous tournons à droite afin de réaliser le tour du « Tofana de Rozes » et allons en direction du « Val Travenanzes » et du « Forcella Casalle ». Le sentier commence par longer les vestiges par lesquels nous sommes passés en les surplombant. Des panneaux nous indiquent que nous sommes sur un « Sentieri Parlenti » (application permettant d’avoir des informations durant la randonnée). Le sentier descend en pente douce à travers des pâturages parsemés de gros blocs de pierre. De nombreuses marmottes s’en servent pour se cacher à notre arrivée.
Après environ 6,5 km, nous arrivons au lieu-dit « Monte de Travenanzes » (2090 m) et suivons à présent le sentier n°403 en direction du « Rifugio Camilo Giussiani », du « Forcella Fontananegra » et de la « Scala del Minighel ». Le paysage est nettement moins minéral qu’auparavant, quelques sapins poussent ici et là.
Environ 500 mètres plus loin, nous rejoignons des panneaux. C’est ici que nous devons faire un choix. Soit nous tournons à droite afin de réaliser la « Scala del Minighel » (échelle de Minighel) soit nous continuons à descendre tout droit sur le sentier n°403 afin de l’éviter (appelé également « sentiero facile » car il permet d’éviter ce petit bout de via ferrata). L’échelle faisant partie de notre programme, nous tournons donc à droite et suivons le sentier jusqu’à rejoindre les barreaux plantés dans la paroi à droite d’une cascade.
Là, nous passons à nouveau tout notre matériel de via ferrata afin de monter en toute sécurité. Les premiers barreaux penchent et ne sont pas vraiment rassurants. Au fur et à mesure de la montée, ils semblent en meilleur état. Il ne faut vraiment pas être sujet au vertige pour emprunter cette « échelle ». Contrairement à une échelle habituelle, face à la paroi, nous montons ici face au vide, ce qui rend cette montée très impressionnante.
Une fois en haut, nous constatons que la suite du sentier n’est pas vraiment indiquée. Quelques vieilles marques délavées ainsi que des cairns sont visibles ici et là. Il faut donc être attentif pour distinguer le chemin à suivre.
Après environ 7,5 km de marche totale, nous rejoignons le sentier n°403 par lequel nous serions arrivés si nous n’avions pas voulu passer par l’échelle. Nous tournons donc à droite pour le suivre dans le sens de la montée. Les marques blanches et rouges sont à nouveau mieux visibles. Nous montons à nouveau à travers un paysage minéral. De nouveaux vestiges de la première guerre mondiale nous surprennent au fur et à mesure de notre montée. Sur notre droite, le « Tofana de Rozes » s’élève majestueusement.
Nous arrivons au « Rifugio Camilo Giussiani » (2600 m) après 9 km de marche depuis le début de notre rando. Nous en profitons pour faire une petite pause agréable. De là, nous continuons à suivre le sentier n°403 en direction du « Rifugio Angello Dibona ». La descente commence sur un petit chemin en cailloux. Un sentier part sur la droite pour rejoindre les ruines de l’ancien refuge visible depuis où nous nous trouvons. Un peu plus bas, les parois se resserrent autour de nous obligeant le sentier, très bien aménagé, à descendre en zigzag. A la fin de ce passage, le sentier devient un chemin plus large et lisse qui descend de manière agréable.
Après environ 1,3 km depuis le refuge, nous arrivons à une intersection. Nous pouvons soit emprunter le sentier n°404 afin de longer les parois du « Tofana de Rozes » soit rester sur le large chemin sur lequel nous nous trouvons. C’est ce que nous choisissons de faire jusqu’au lieu-dit « Valon di Tofana » (2120 m) que nous rejoignons 1,2 km plus loin. Nous suivons, à présent, le sentier n°412 en direction de « Falzarego ». Nous sommes à nouveau à la hauteur de la végétation. Nous commençons par avancer sur un chemin carrossable plutôt à plat.
Après environ 12,2 km de marche, nous arrivons à une intersection au lieu-dit « Sotecordes » (2060 m). Nous suivons toujours le sentier n°412 en direction du « Forcella Col dei Bos ». Nous sommes, à présent, sur un petit sentier qui évolue entre forêt et prairie plus ou moins à plat.
Nous longeons le « Tofana de Rozes » mais ne le voyons pas à cause des arbres et des falaises. Le sentier nous permet de rejoindre le chemin carrossable par lequel nous sommes montés au début de notre rando après environ 13,9 km de marche totale. A partir de là, nous redescendons jusqu’au parking par le même chemin que nous avons emprunté à la montée.
Variantes possibles
Cette rando est en réalité une combinaison de deux boucles. Il est donc possible de les faire séparément :
- Réaliser uniquement les galeries. Dans ce cas,
lorsque l’on rejoint le sentier n°404 après avoir traversé les vestiges de la
première guerre mondiale, il faut tourner à gauche pour repartir dans le sens
de la descente. - Eviter les galeries afin de ne faire que le tour
du « Tofana de Rozes ». Dans ce cas, au lieu de bifurquer à droite
pour se rendre aux galeries, il faut continuer tout droit au « Forcella
Col dei Bos ».
Dans la descente, après les galeries, il est possible d’éviter de passer à travers les vestiges de la première guerre mondiale comme nous l’avons fait. Dans ce cas, il faut suivre un sentier sur la droite (qui doit être moins bien indiqué) afin de rejoindre le sentier n°404 plus loin après le col.
Enfin, pour les personnes sujettes au vertige, il est évidemment possible d’éviter la « Scala del Minighel » si l’on souhaite faire le tour du « Tofana de Rozes ». Dans ce cas, il faut suivre le « sentiero facile », comme cité dans le texte, jusqu’à l’intersection qui permet de tourner à droite sur le sentier n°403 en direction du « Rifugio Camilo Giussiani ».
Et si c’était à refaire…
Une météo plus clémente nous aurait sans doute permis de faire des choix différents. Par exemple, dans la descente, si nous n’avons pas choisi de suivre le sentier n°404 qui longe les parois du « Tofana de Rozes », c’est parce qu’un orage nous arrivait droit dessus. A refaire, c’est sans aucun doute par-là que nous passerions.
Si le temps avait été meilleur et que la neige avait plus fondu, nous serions partis plus tôt afin de monter jusqu’au sommet du « Tofana de Rozes » depuis le « Rifugio Camilo Giussiani ». Dans ce cas, nous ne serions pas passés par les galeries. En effet, en les découvrant pour la première fois, nous y avons passé du temps pour bien en profiter. Cela nous aurait empêché de profiter pleinement du sommet et de son ascension si nous avions choisi de tout faire le même jour.
[…] Tour du Tofana de Rozes par les “Gallerie del Castelletto” […]